Prédateur du ver de terre : l'Homme (Homo sapiens)
Homme (Homo sapiens) - verdeterre.fr

S’il ne fait aucun doute que l’homme exerce une influence sur la Terre, il est certain que ses activités impactent fortement l'environnement et les systèmes écologiques, de fait l’homme est un destructeur de vers de terre.

En général, les professionnels de la terre utilisent des produits phytosanitaires sur les surfaces agricoles pour protéger les cultures contre les organismes nuisibles. Mal gérées, ces pratiques influencent la diversité de la population des vers de terre. Pour préserver la vie organique dans les sols, les pratiques culturales évoluent sensiblement depuis plusieurs dizaines d’années. La diminution du travail des sol et les rotations apportent les quantités de résidus à la surface de la terre et favorisent la préservation de la population de vers de terre communs. Lumbricus terrestris creuse de profonds tunnels verticaux permanents qui descendent jusqu'à deux mètres dans le sol. Avant d'être ingérés, chacun entraîne les débris végétaux de la surface dans les profondeurs de leur terrier. Cette activité participe à la fertilisation du sol. Des vers plus petits, les épigés, habitent la couche supérieure du sol. Ces vers de terre ne construisent pas de tunnels permanents, mais se promènent dans les 10 à 30 premiers centimètres du sol. Le labour raisonné dérange moins les œufs pondus en surface, n’endommage pas les tunnels horizontaux et limite la mortalité des vers.
Pour conclure, afin de maintenir et accroître la population des vers de terre, il est nécessaire de réduire fortement (voire supprimer) le travail du sol, de varier les rotations avec des fourrages et des petites céréales, de garder des résidus de culture à la surface et de semer des cultures de couverture.

L’objet de cet exemple n’est pas de montrer du doigt une profession, chaque jardinier est aussi un potentiel tueur de vers de terre, et peut transposer les bonnes pratiques agricoles dans son potager pour ses cultures.

L’inventaire des actes malveillant envers les lombrics serait trop long à dresser, chacun peut les voir dans son quotidien : l'aménagement des villes et l’extension des métropoles. Les infrastructures recouvrent l'habitat naturel des vers : bâtiments, routes, parkings... 
Les aménagements de loisirs, tels que les terrains de football, de golf, etc. sont constitués de surface de terre recouverte d'herbe. Les techniciens chargés de l'entretien utilisent parfois des produits lombricides. Ces pesticides sont conçus pour entretenir la végétation, mais ils tuent les lombrics.

Il est simple de rappeler que le ver de terre représente une biomasse importante dans le sol d’un hectare de prairie, soit près de 2 tonnes (40 vers de 5 gr au m2). Même si des indicateurs montrent l’augmentation de la population du nombre de lombriciens en Bretagne, le ver de terre demeure une espèce menacée dans d’autres régions de vignobles et les plaines céréalières, où les sols sont très appauvris en vers de terre à cause des pratiques culturales intensives durant des décennies. 
Sous l’impulsion de Christophe Gatineau, agronome et auteur de "L’éloge du ver de terre", un appel au gouvernement Français a été lancé pour alerter sur le danger qui pèse sur la biodiversité. La réponse est attendue.

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Hérisson européen (Erinaceus europaeus)