Toutes les vies sont égales sur terre, celle d’un ver de terre comme celle d’un humain.
L’homme établit une hiérarchie entre les espèces éloignées physiologiquement de lui. A-t-il le droit de discriminer les animaux qui semblent présenter un intérêt négligeable ?

Aujourd’hui, les connaissances scientifiques sur le règne animal ne sont pas toutes partagées ou appréhendées par l’ensemble des habitants de notre planète. Chacun porte une attention, affiche son intérêt ou ses peurs envers quelques animaux.
Combien d’humains les respectent dans leur globalité et déclarent : je ne fais pas souffrir, je ne tue pas et je ne mange pas d’animaux.

Selon la philosophe Corine Pelluchon, « La sensibilité des animaux en fait des individus qu’il faut cesser d’exploiter et de considérer comme des objets. Nous devons adopter une vision politique afin d’inscrire la logique animale dans l’évolution des sociétés et ainsi retrouver notre âme perdue. »(1)

La cause animale est portée et défendue. Au quotidien, est-elle comprise, acceptée ou respectée ?
Le parent regarde son jeune enfant jouer et écraser un ver de terre. Est-ce qu’un ver de terre ressent la douleur, avait-il envie de mourir ?

Les interactions sociales entre un humain et un ver de terre sont rares. Si le ver est touché par une main à l’entrée de sa galerie, il ne se laissera pas caresser en silence. Ses soies l’informent et ses muscles s’activent pour l’entrainer dans le sol. Ne blâmons pas son comportement fugitif, protégeons cette vie sans attendre en retour une attention, un remerciement.

Défendons toutes les vies animales, si courtes soient-elles !

(1) Interview de Philippe Douroux, Libération, 6 janvier 2017 : « La cause animale est la cause de l’humanité »