Vous avez dit Bio ?
Vous avez dit des céréales Bio ?

La fin du XXe siècle a vu l’apparition d’appellation à la mode dont le « bio » fait partie. Il émane de l’influence active de l’écologisme qui fait souvent passer la nature devant l’humain.

En choisissant le mot biologique, ce mouvement insiste un peu plus sur la notion de vivant.

Selon l’Insee : L'agriculture biologique est un mode de production agricole excluant l'emploi de substances de synthèse, tels que les pesticides, les médicaments ou les engrais de synthèse, et d'organismes génétiquement modifiés. Peuvent bénéficier de la mention "agriculture biologique" les produits agricoles, transformés ou non, qui satisfont aux exigences de la réglementation de l'Union européenne relative à la production biologique et à l'étiquetage des produits biologiques ou, le cas échéant, aux conditions définies par les cahiers des charges homologués par arrêté du ou des ministres intéressés sur proposition de l'Institut national de l'origine et de la qualité (article L641-13 du code rural).

La définition souligne une volonté d’encadrer les pratiques culturales et d’élevage, la traçabilité et l’information des consommateurs. Mais si l’idée de départ est engageante, force est de constater les dérives sans réel fondement scientifique qui dévient la trajectoire initiale de l’objectif cible. Le cahier des charges respecte les équilibres naturels. Il prend en compte les évolutions de la réglementation européenne et les dispositions issues mes modalités françaises. Ainsi, il exclut l’usage des produits chimiques de synthèse, des OGM et limite l’emploi d’intrants.

Parmi les grandes distinctions qui séparent l’agriculture biologique de l’agriculture conventionnelle, les organismes génétiquement modifiés (OGM) et les plantes génétiquement modifiées (PGM) sont strictement prohibés en bio. A titre d’exemple pour une plante, les modifications sont destinées à lui transférer une propriété qui appartient naturellement à une autre espèce, afin d’améliorer sa résistance aux variations climatiques et/ou aux maladies. Les détracteurs du bio redoutent que ces pratiques expérimentales impactent l’humain.

Source Bio:la grande illusion de Pierre Allemand

L’auteur conclut son article par : la distinction entre l’agriculture biologique et l’agriculture conventionnelle permet de pratiquer des prix plus rémunérateurs au niveau des consommateurs. Le marché du bio s’est accru pendant des années en France, s’appuyant sur l’idée simple : « c’est naturel, donc c’est bon », idée doublement fausse.

En effet :

  • L’amanite phalloïde, la ciguë ou la digitale déjà citées, sont tout ce qu’il y a de plus naturelles et sont cependant très mauvaises pour la santé humaine : on meurt de les avoir consommées.
  • L’agriculture biologique utilise des pesticides comme le sulfate de cuivre qui a la fâcheuse propriété d’imprégner presque définitivement le sol qui devient toxique pour toute une série d’animaux dont le lombric (ver de terre)

L’agriculture biologique n’a donc finalement aucune justification du point de vue de la consommation. Il n’empêche qu’au niveau européen, elle peut se prévaloir de sérieux défenseurs qui la placent en priorité, et obligent pratiquement de nombreux agriculteurs à la choisir alors qu’il n’y a absolument aucune raison, comme on vient de le voir, de la préférer à l’agriculture conventionnelle.