Ver de terre, le maillon faible de l’écologie
Système racinaire des plantes

L'écologie est la branche de la biologie qui étudie les relations entre les êtres vivants et leur environnement.

Selon la définition de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l'écologie est « l'étude scientifique des relations qui existent entre les êtres vivants et leur environnement physique et biologique, ainsi que des processus qui régissent ces relations ». L'écologie s'intéresse aux interactions entre les organismes vivants, aux relations qu'ils entretiennent avec leur environnement abiotique (climat, sol, eau, etc.) ainsi qu'avec les autres êtres vivants (compétition, prédation, symbiose, etc.). Elle permet de comprendre les mécanismes régissant les écosystèmes et les impacts des activités humaines sur ceux-ci.

Marcel Bouché publie en 1972 « Les lombriciens de France », un livre sur la diversité des vers de terre vivant sur le territoire. Il y précise l’importance de ce petit lombricien qui représente à lui seul environ 60 à 70 % de la masse totale des animaux, humains inclus. Dans son ouvrage de référence, Marcel Bouché classe les vers de terre en fonction de leur évolution et d’un point de vue taxonomique (les différentes espèces).

Les vers de terre sont ordonnancés en trois groupes qu’il nomme « les catégories écologiques » :

  • les anéciques représentent 80 % de l’espèce. Cette catégorie de ver de terre domine en masse quand les sols sont fertiles
  • les endogés vivent dans les 20-30 cm de profondeur de la terre superficielle et remontent peu en surface. Ils constituent environ 20.
  • les épigés forment la plus petite catégorie puisqu’ils représentent moins de 1 % de la masse. Ils vivent à la surface du sol, sous les litières, dans les forêts... Ces vers de terre, dont la reproduction est prolifique, sont très accessibles et fréquemment consommés par les prédateurs. Ils travaillent essentiellement la matière organique.

Marcel Bouché a effectué une expérience sur leur contribution dans le cycle de l’azote dans le sol et mis en évidence que le ver de terre participe significativement à l’échange de l’azote. Le ver de terre ingère de l’azote et ingère et transporte au plus près du système racinaire des plantes une partie de l’azote dont elles ont besoin pour vivre.

Le ver de terre ingère, digère et défèque dans la partie vivante du sol, celle occupée par les plantes, c’est la bioturbation. En remontant la terre en surface, le ver anécique ouvre des galeries verticales dans lesquelles pénètrent l’air et l’eau qui descendent en profondeur. Ce phénomène est nommé la percolation.

Donc nous pouvons affirmer que le ver de terre n'est pas le maillon faible de l'écologie. En fait, il est un organisme très important dans les écosystèmes terrestres. La masse des vers de terre jouent un rôle essentiel dans la fertilité des sols en contribuant à la formation de l'humus, en améliorant la structure du sol et en favorisant la croissance des plantes. Ils aident également à recycler les matières organiques mortes en les décomposant et en les intégrant dans le sol.
De plus, les vers de terre sont une source de nourriture importante pour de nombreux prédateurs, tels que les oiseaux, les mammifères, les reptiles et les amphibiens. Ils sont également utilisés comme indicateurs de la qualité des sols car ils sont très sensibles aux changements environnementaux tels que la pollution et la dégradation des sols.
Ainsi, le ver de terre est un élément clé de l'écologie et ne peut pas être considéré comme le maillon faible de celle-ci. Au contraire, sa présence et son rôle dans les écosystèmes sont essentiels à la survie et à la santé de nombreuses espèces, y compris les êtres humains.