Le ver de terre dans la pharmacopée chinoise

Communément appelé Di Long, le ver Pheretima aspergillum est prescrit en raison de ses propriétés pour le traitement de l'asthme, de la toux, des accidents vasculaires cérébraux et de l'épilepsie (lire l’avertissement dans l’article)

Pour élaborer une prescription médicale à son patient, le médecin traditionnel chinois consulte son ouvrage de référence « Materia Medica chinois » issu d’un ouvrage plus ancien « le Classique de la matière médicale du Laboureur Céleste ». Ces livres de médecine comportent des milliers de préparations thérapeutiques, principalement à bases de substances végétales, animales et minérales. La pharmacopée chinoise décrit le remède et ses usages succinctement : la saveur, la nature, les indications et le milieu.
Une substance est dite chaude ou froide suivant la sensation de chaleur ou de fraicheur provoquée lors de son absorption.

Description brève du Di Long
Draine la chaleur, éteint le vent, arrête les spasmes et les convulsions, calme la respiration sifflante, débloque les collatéraux, facile la miction.
La nature est froide et la saveur est salée.
Concerne les méridiens du foie, de la vessie, des poumons et de la rate.

Le ver Pheretima vit principalement en Nouvelle Guinée et en Asie du sud.  En Chine, le nom du ver change en fonction de la province :

  • Guang Di Long pour la province du Guangdong
  • Hu Di Long pour la province de Shanghai
  • Tu Di Long est la variante locale des provinces Jiangsu, Jiangxi, Zhejiang, Anhui, Shandong, Beijing, Hunan, Sichuan.

Le médecin utilise le ver de terre Pheretima aspergillum sous plusieurs formes : ingestion sous forme de décoction de poudre de vers de terre ou de vers de terre séchés et broyés, de vers frais broyés et appliqués sur la zone affectée. Le ver est consommé seul ou associé à d’autres herbes. Parfois, le massage de méridiens complète la prise du médicament.

L’augmentation constante de la demande génère une envolée du prix des vers Pheretima aspergillum. D’autres espèces de ver ressemblent au Guang-dilong et se vendent sur les marchés, mais ils n'ont pas la même valeur médicinale. Les vendeurs sans scrupules proposent des vers avec des caractéristiques morphologiques similaires à Pheretima aspergillum, tels Eisenia foetida, Pheretima guillelmi, Amynthas obscuritoporus et Metaphire magna. Pas simple pour les patients de différencier avec précision les espèces de vers de terre, surtout quand le ver est transformé ou séché !

Allégations de la pharmacopée chinoise avec les vers de terre Guang Di Long (lire l’avertissement ci-dessous)

En raison de ses propriétés anti-inflammatoires, anti-épileptiques, anti-asthmatiques, diurétiques thrombolytiques et diurétiques, Di Long est prescrit pour

  • prévenir le thrombus cérébral
  • traiter l'infarctus du myocarde
  • prévenir une viscosité élevée du sang
  • traiter l'angine de poitrine, l’infarctus cérébral, le diabète, le syndrome néphrotique, l’embolie pulmonaire et la thrombose veineuse profonde

AVERTISSEMENT : Le site verdeterre.fr informe le lecteur que cet article n’est pas rédigé à des fins promotionnelles. Les allégations de santé chinoises ne sont pas vérifiées, les sources ne sont pas des résultats médicaux soutenus par des données cliniques.

 

Le ver de terre européen au moyen-âge

Le ver de terre européen au moyen-âge

Au 12e siècle, le Livre des simples médecines, la traduction de Circa instans écrit par Matthaeus Platearius, est un traité médical de thérapeutiques et de drogues. En 1472 Nicolas Praepositi, médecin de Tours, rédige un Antidotaire. Ces ouvrages listent la préparation de remèdes et l’utilisation de drogues à base d’animaux, de leurs sécrétions ou déjections.
L’apothicaire ajoute certaines parties animales dans ses préparations : la corne, les os, les testicules, le pénis, des organes, le sang… D’autres animaux s’utilisent pour la graisse qui est le liant du remède. Les vers de terre n’échappent pas à ce sort.