Existe-t-il une forme de vie sur Mars ?

L’homme recherche des mondes aptes à héberger une vie extraterrestre, Mars suscite notre curiosité et concentre un nombre croissant de missions, notamment avec des équipements sophistiqués d’exploration. Dotés d’outils de mesure et de multiples détecteurs, des robots fouillent le sol martien à la recherche des indices de vie dans des milieux favorables.

Les Etats-Unis progressent sur le sol de la planète Mars avec ses rovers Curiosity et Perseverance, et son drone Ingenuity. Après l’acquisition d’images du relief de Mars par la sonde Tianwen-1, la Chine va explorer la plaine d’Utopia Planitia avec le rover Zhurong, mais pour quels objectifs ?

L’eau coulait abondamment sur la planète rouge, elle a sculpté les paysages martiens pendant plus d’un milliard d’années. Aujourd’hui, les astronomes n’excluent pas la présence d’eau sous forme de glace à quelques mètres sous la surface des pôles et sous forme liquide proche de points chauds de la plaque martienne. Les planétologues émettent cette dernière hypothèse à la suite nombreux mouvements enregistrés par le sismomètre Seis installé à la surface de la planète. Les scientifiques pensent que Mars serait couverte d'un régolithe poreux et fracturé, épais d'une dizaine de kilomètres. Ces matériaux volcaniques altérés suggèrent un contact prolongé avec de l'eau. Pour les géologues, les preuves et empreintes d’une forme de vie subsistent probablement dans cette eau, et peut-être que la vie existe encore de nos jours !

Les bactéries seraient les candidats parfaits pour se développer dans les sous-sols chauds leur offrant l’eau, les nutriments et l’énergie. Sur Terre, de nombreuses bactéries vivent des milieux très hostiles : les hyperthermophiles sont des organismes qui vivent aux abords des volcans et proche des sources hydrothermales, des nématodes Halicephalobus mephisto se développent dans les profondeurs d’une mine grâce à l'hydrogène sulfuré libérée dans l’eau. Sur Mars les organismes seraient protégés des rayonnements s’ils évoluaient sous le sol.

Les grands acteurs du spatial financent les projets, maîtrisent les technologies de ces secteurs d’activité, construisent les fusées, les sondes et les atterrisseurs. Parmi toutes les missions de l’année, l’actualité martienne est fructueuse en collecte de données. L’analyse et l’intégration de ces informations interrogent les spécialistes et autorisent de nouvelles hypothèses. Actuellement, les outils de sondage, de forage et de collecte ne sont pas suffisamment performants pour collecter des échantillons de matériaux dans les zones où des traces de vie pourraient exister. Le rover Perseverance prélève des roches du cratère Jezero. Ces éléments reviendront sur Terre pendant l’opération Mars Sample Return (Retour d’échantillons martiens). La réussite de ces phases valide les processus de conception et fabrication des véhicules et des équipements, ainsi que la maîtrise des trajets aller-retour des échantillons. Mais l’exécution de ces étapes s’échelonne sur des années.

Pour l’instant, des robots se substituent à l’humain sur le sol martien.

Parmi les acteur institutionnels, l’entreprise privée Space X ambitionne de transporter des hommes sur Mars et y établir une colonie. Pour accomplir ce plan très ambitieux, les équipes d’Elon Musk doivent répondre à de nombreuses problématiques. Par exemple, les propulseurs de fusée et les explorateurs dépendront des générateurs pour produire l’oxygène utile à la vie sur Mars et au fonctionnement des moteurs de propulsion pour le trajet retour. Pendant la période d’extraction de l’oxygène, les humains auront le temps d’explorer la zone autour de la base de vie. Peut-être que des recherches de la vie seront entreprise avec des moyens importants et appropriés à l’enjeu que représente cette interrogation.